Les Maitres

 

Les premiers Maitres

L’Astrologie Transpersonnelle est fondée sur l’enseignement que j’ai reçu de plusieurs Maîtres. A mes débuts en Astrologie, les livres d’André Barbault m’ont initié dans ma période autodidacte (1972-1976) durant laquelle j’ai également abordé la plupart des livres d’Astrologie Traditionnelle, quasiment la seule approche de l’Astrologie en France à cette époque si l’on excepte André Barbault précisément et peut-être l’Astrologie conditionnaliste de Jean-Pierre Nicola dont j’ai eu connaissance lors des Congrès du MAU, mais qui ne m’a pas retenu plus que ça, malgré sa grande richesse : ce n’était pas par là que passait mon chemin.

J’ai suivi les cours de Jacques Berthon à l’ESAP (Ecole Supérieure d’Astrologie de Paris (1976-78), ce qui m’a permis de structurer les connaissances que j’avais acquises à travers tous les livres que j’avais lus. Ce n’est pas sans exaltation que je me rendais à Levallois-Perret, siège de l’ESAP, métro Louise Michel (!), parfois après une dure journée de labeur comme correcteur dans une petite entreprise de linotypie qui se trouvait à Maisons-Alfort. J’attendais avec l’impatience d’un Ascendant Bélier ces deux soirs par semaine où j’allais écouter les cours de Berthon, riches de culture et d’enseignements. Ce fut ma première initiation.

Ma seconde grande initiation astrologique a été ma rencontre avec Germaine Holley qui m’a transmis la pensée de Charles Vouga (1978). Cette dame merveilleuse a été le baume qui m’a permis de guérir les peines karmiques qui semblaient m’accabler depuis toujours. J’ai étudié et travaillé avec elle, ce fut un véritable bonheur.

L’accomplissement de ma quête astrologique s’est faîte lorsque j’ai découvert Dane Rudhyar, également en 1978, à l’initiative de Germaine Holley, et que je suis allé étudier auprès de lui en Californie (1981-82). Ce fut ma troisième grande initiation.

Mais l’Astrologie Transpersonnelle n’est pas une fin en soi, elle n’est qu’un outil au service de l’évolution. C’est pourquoi, au-delà de la technique en tant que telle, elle se réfère à de multiples domaines qui l’enrichissent en permanence et en constituent les fondements. Elle est le fruit de ma recherche personnelle et de mon cheminement ininterrompu vers plus de conscience.

Pour cette raison, l’enseignement du Kriya Yoga de Paramahansa Yogananda, que je suis depuis 1978, en est un aspect essentiel, même s’il n’apparaît pas en tant que tel dans mon travail. Il le sous-tend, tout comme d’autres enseignements spirituels (l’Inde avec Arnaud Desjardins entre autres, ou le bouddhisme tibétain du Dalai Lama, mais aussi de Chögyam Trungpa) ainsi que la psychologie, notamment la psychologie des profondeurs de Carl G. Jung que j’ai étudiée suite à une analyse jungienne (1976-1978) avec un psychanalyste, Claude-Marc Perrot, aujourd’hui disparu, qui fut un précurseur et un initiateur de grande valeur.

Autre apport d’importance dans la dynamique de l’Astrologie Transpersonnelle, celui de la Psychosynthèse, de Roberto Assagioli (avec lequel Rudhyar était en relation et dont il étudie le thème dans le livre que j’ai traduit : Astrologie et Psyché moderne). J’ai découvert la Psychosynthèse lors de mon premier séjour à la communauté de Findhorn, en Ecosse (1983). Le travail que j’ai fait, un peu plus tard, avec Robert Stanbouliev, sur le « Dialogue Intérieur » dans la lignée d’Al et Sidra Stone, m’a permis d’intégrer, dans le domaine de l’Astrologie, la dynamique des sub-personnalités initiée par Jung et Assagioli. Bien sûr, l’Astrologie Transpersonnelle est en affinité avec la psychologie transpersonnelle. Comme l’a expliqué Rudhyar, c’est en raison de cette affinité qu’il l’a appelée précisément Astrologie Transpersonnelle. Les pères de la psychologie transpersonnelle sont donc également présents en arrière-plan de l’approche astrologique : Abraham Maslow et Stanislav Grof.

Progressivement, j’ai intégré aussi dans mon approche les enseignements venant d’autres disciplines corollaires : la Communication Non Violente (CNV) de Marshall Rosenberg, la réflexion sur les mythes, notamment sur le chemin du héros, définie par Joseph Campbell, la psychologie positive…

Enfin, des œuvres littéraires – comme celle d’Henry Miller par lequel je suis venu à l’Astrologie ou d’Hermann Hesse -, « contre-culturelles » (Alan Ginsberg, Alan Watts, Carlos Castaneda, Aldous Huxley…), poétiques (le surréalisme avec André Breton, Robert Desnos ou Aragon chanté par Jean Ferrat), philosophiques (Jean-Paul Sartre mais aussi Albert Camus), cinématographiques (Woody Allen, pourquoi pas ! Jeanne Moreau, sœur aînée Verseau qui connaît l’Astrologie et est aussi, consciemment, sur le Chemin, Anthony Hopkins et Emma Thompson…), sociologiques (Edgar Morin…), politiques (Karl Marx…ou François Mitterrand que j’ai transporté dans ma vieille 2CV d’étudiant un après-midi de tempête de neige sur Ensheim ; il était alors président de la FGDS et je savais qu’un jour il serait Président de la République, ou encore Daniel Cohn-Bendit), musicales (Gustav Mahler ou Brahms pour le classique, mais aussi les Pink Floyds ou Leonard Cohen, John MacLaughlin et le Mahavishnu Orchestra ou Remember Shakti, la musique indienne, Jimmy Hendrix que j’ai vu en concert à Strasbourg lorsque j’étais étudiant, quelques mois avant sa mort), Georges Brassens, Jacques Brel et Léo (Ferré) qui m’ont sauvé la vie ou même Mouloudje et Francis Lemarque, sans oublier mon ami Michel Jonasz , informatiques (Steve Jobs ou Bill Gates ? moi qui travaille avec autant de bonheur sur les deux « plateformes » et qui suis attiré par Linux), sportives (et principalement footballistiques) et bien d’autres encore comme Pierre Dac et Francis Blanche, Louis Jouvet et Raimu pour le Ciné du Dimanche soir sur l’ORTF, Zappy Max et la Famille Duraton, qui ont jalonné mon parcours, trouvent leur place dans cette approche ! Au fil du temps, j’élaborerai, dans ces différents domaines, une galerie de portraits ainsi qu’une bibliographie, une discographie, une cinématographie, qui, je l’espère, seront une source d’inspiration pour d’autres chercheurs sur le Chemin.

En fait, l’Astrologie Transpersonnelle participe à la réflexion sur l’évolution de notre société et sur la place de l’individu dans le collectif…et du collectif dans l’individu…Certains pourront y voir une sorte de « syncrétisme », une sorte de mixture Nouvel Age (« nouillage » ?). D’autres, une tentative de synthèse entre différents courants qui incitent à cette « planétarisation de la conscience » dont parle Rudhyar dans le livre qui porte ce titre. Ce qui rejoint tout le débat sur la mondialisation de Davos et la mondialisation de Porto Allegre si bien analysé par Edgar Morin ( également un pôle de référence important) dans une interview publiée dans le journal Libération.

Et l’Astrologie Transpersonnelle s’est abreuvée à la source des rencontres de ma vie, chacune ayant sa place dans mon évolution, jusqu’à ce que, en 1994, « mon » Mars rétrograde, maître de « mon » Ascendant Bélier et de « mon » Nœud Sud Scorpion, redevienne direct. Ce fut à partir de ce moment-là que j’ai réellement pu commencer à accomplir l' »œuvre » de ma vie…

Et maintenant, pour commencer, voici les pères (et mère !) fondateurs de cette Astrologie.

Remarque : Au départ, quand j’ai voulu faire cette démarche, je pensais ne consacrer qu’une présentation succincte de ceux qui sont à l’origine de mon Astrologie et de ma recherche personnelle. Quand je me suis mis à écrire, le robinet s’est ouvert et cela a donné ce que vous lirez dans chacune de ces pages. Le fait qu’Uranus, en ce moment, passe sur mon Soleil, trigone à sa position natale et sextile à Jupiter, explique le pourquoi du comment. Autre explication : j’entre dans la phase balsamique d’un cycle qui a commencé en 1975 et, tout logiquement et tout naturellement, ce qui a constitué l’histoire de ce cycle – dont l’Astrologie Transpersonnelle est l’aboutissement – remonte à la surface.

Samuel